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LUCIEN ET LES MYSTÉRIEUX PHÉNOMÈNES

Jérémie Pichon, Papa de La Famille « presque » Zéro déchet , présente LUCIEN ET LES MYSTÉRIEUX PHÉNOMÈNES, un album mêlant aventure et écologie crée par Delphine Le Lay et Alexis Horellou.

Dia, 7 ans : Dis papa, tu savais que, sans les pollinisateurs, comme les abeilles et les bourdons, on n’aurait pas de fruits et de légumes ! S’ils ne butinaient pas de fleur en fleur, on n’aurait rien dans notre assiette !

Papa, 43 ans : Oui, c’est incroyable hein ? Et attends, tu sais que, sans les vers de terre, rien ne pousserait ? Ils font l’ascenseur dans le sol et en mangeant la terre ils la rendent fertile.

— Ha booon ? Alors, ils ont un ascenseur ?!

— Ha ha ha, mais oui, un ascenseur avec de la musique dedans...

Et tu sais que, sans les champignons, il n’y aurait pas d’arbres. Ce sont eux
qui remontent les sels minéraux du sol jusque dans les veines de l’arbre.

— Ouahhh... Elle est trop forte, la nature !

— Oui, elle est méga balèze. Moi, je déclarerais les vers de terre et les abeilles « citoyens de la terre ». Sans eux, on ne vivrait pas. Ils sont plus importants que nous. Il faudrait une déclaration des droits de la Nature.

— Oui, papa. Moi, si je pouvais, je voterais pour les vers de terre.

Et quel progrès ce serait. Un autre Progrès. Pas celui du plastique, des écrans tactiles et du profit à tout prix. Celui de la Vie remise au centre de nos réflexions et des organisations. Du respect de notre maison commune, la Terre. Nous la détruisons comme jamais dans l’histoire de l’Humanité. En 50 ans nous avons perdu 60 % des espèces vivantes sur Terre. Chaque quart d’heure ce sont une espèce végétale et une espèce animale qui disparaissent. Nous sommes confrontés à la plus grande crise de la courte histoire de l’Humanité.

Dia : Mais pourquoi elles disparaissent, papa ?

Papa : Parce qu’on exploite la planète et ses ressources de façon industrielle. On produit mal et on consomme trop. Ça signifie qu’on prend trop de matières à la Terre, trop d’énergie et trop d’eau. Et enfin on pollue trop. Notre petite, toute toute petite planète ne peut plus supporter ce rythme.

— Ah oui ?

— Oui, je te donne un exemple que tu connais : le jambon industriel, celui sous plastique des grandes surfaces. Eh bien, pour le fabriquer, on coupe la forêt amazonienne, on plante du soja, qui nourrira ensuite les cochons. En faisant ça, on enlève l’habitat de pleins d’animaux de la forêt qui disparaissent car ils n’ont plus de maison.

— Mais qu’est-ce que je peux faire, papa ? Arrêter de manger du jambon ?

— Alors, en manger beaucoup, beaucoup moins, c’est sûr ! Et surtout mieux.

Du jambon qui gambade longtemps sous les chênes, local, sans produits chimiques et sans emballages. Moins et mieux, tu vois, c’est la clé. C’est ainsi que l’on devrait repenser notre mode de vie. Moins mais mieux. Une vie plus sobre en prélèvements et émissions. En achetant moins, en partageant, en louant, en produisant près de chez nous et de manière
artisanale. Si tout le monde vivait plus sobrement et plus local, on sauverait sans doute nos abeilles et nos arbres.

Papa : Tu vois, Dia, Honoré, c’est ce qu’il a décidé. Il vit sobrement. Il récupère l’eau, il cultive son jardin et surtout il consomme peu d’objets et de produits. Du coup, il protège la planète. Tout le monde le voit comme un vieux fou. Mais les fous, c’est nous. Fous de courir après l’argent et la consommation.

Dia : Mais il est heureux tout seul ?

— Lui a choisi d’être seul pour d’autres raisons, mais on peut être sobre en famille.

— Comme nous qui vivons en faisant presque zéro déchet. Tu es heureux, toi ?

— Oui, je suis heureux parce qu’on est ensemble.

Jérémie PICHON
Papa de la Famille « presque » Zéro déchet